Le canal de Panama de nos jours

Un carrefour mondial

Après une hégémonie de près d’un siècle des Américains, le canal a été rétrocédé au Panama qui en est aujourd’hui le seul gestionnaire.

Le canal, qui est à la croisée de très nombreuses routes maritimes internationales reste le passage obligatoire pour une partie du commerce mondial. Il s’établit comme la principale voie entre l’Asie et les Etats-Unis, le golfe du Mexique. Il permet de relier les côtes est et ouest de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud tout en jouant un rôle important dans les échanges entre l’Europe et le Pacifique. Le canal voit donc chaque jour une énorme quantité de marchandises de différentes sortes passer dans ses écluses ; céréales, produits chimiques, produits de consommation courante, alimentation, produit forestier ou matériel agricole, …

Son agrandissement, un enjeu pour l'avenir

Paradoxalement, l'augmentation du trafic maritime depuis 2003 engorge de plus en plus le canal. On estime la saturation du canal pour 2012, d’où la nécessité de son agrandissement.

Parallèlement à l’augmentation du trafic, les bateaux voient leurs dimensions s’accroîtrent. On cherche à réduire les coûts de transport en augmentant le tonnage des navires qui donnent alors naissance à des navires post-panamax ou over-panamax pouvant contenir jusqu’à 14 000 conteneurs alors que les panamax ne peuvent en embarquer que 4000. Le canal ne peut acceuillir ces géants des mers qui dépassent les 32,50 mètres de largeur. Le canal marque donc ses limites et devient de plus en plus obsolète. Ce qui est compromettant au vu de sa situation.

Pour cette raison, des travaux d’élargissement, adoptés par un référendum en 2006, ont été lancés pour doubler la capacité d’accueil du canal.

Les objectifs sont de redimensionner les écluses et de réutiliser en partie l’eau douce des éclusages. En 2014, au terme d’un chantier qu aura coûté 5 milliards de dollars, les nouveaux jeux d’écluses pourront accueillir ces nouveaux porte-conteneurs, permettant au canal de rester dans la course.

Toutefois, ces travaux ne sont pas sur d’assurer l’avenir du canal. Entre 2040 et 2070, le réchauffement climatique pourrait ouvrir des voies concurrentes au canal notamment au Nord-ouest du Canada. Une route concurrente du canal, celle de Shanghai à New York par exemple, en serait raccourcie de 4000 km.