Sa navigation

Un savant jeu d’écluses

Depuis leur construction, les écluses du canal n’ont jamais été modifiées et fonctionnent toujours de la même façon.

Ces écluses fonctionnent comme des ascenseurs et permettent de franchir l’isthme de Panama. Elles élèvent les bâteaux à 26 mètres au dessus du niveau de la mer grâce à trois jeux d’écluses, celles de Miraflorès et Pedro Miguel, coté pacifique et celle de Gatun, coté Atlantique. Toutes à deux voies, elles permettent à plusieurs navires de passer en temps soit dans le même sens, soit dans le sens opposé.

La dimension d'un bassin est de 305 mètres de long et de 33,50 mètres de large. Des dimensions qui correspondent à la taille des plus grands cuirassés américains des années 1910. Dimensions qui, aujourd’hui, sont celle des bateaux appelés Panamax.

Sa traversée

Après avoir payé un droit de passage qui peut varier selon le type, la taille ou la cargaison du navire, les bateaux s’engagent dans le canal. Ces derniers sont alors dirigés par un pilote qui se substitue au capitaine du navire et sont pris en charge par une groupe de lamaneurs. Parfois à peine plus large que les écluses, ces bateaux sont reliés par des câbles en acier à des mulas, des petites locomotives électriques placées autour du navire pour stabiliser le bateau au milieu du bassin.

Ainsi calées, les embarcations sont guidées de niveau en niveau. Les bassins se remplissent en 8 minutes d'eau douce provenant du lac Gatun. Chaque éclusage consomme 166 millions de litre d'eau rejetés ensuite dans la mer. Les bateaux mettent ainsi 1 heure 30 environ pour franchir l'ensemble des trois écluses et 9 heures en moyenne pour les 80 km du canal. Un parcour qu'emprunte 13 navires par an, soit 40 par jour.